Dans les arts japonais il exite deux systèmes différents de certification
de niveau:
- Le système menkyo
- Le système kyu/dan
Les écoles anciennes (koryû) utilisent généralement le système de menkyo
alors que les écoles qui basent leur pratique sur des budô
modernes utilisent habituellement le système kyu - dan
créé par Jigoro Kano à la fin du 19ème siècle pour le judô Kodokan.
Le système "kyu da ho"
Ce
système, développé par Jigorô Kano dans le
but d'unification des écoles traditionnelles, comporte 6
niveaux de kyu, le premier étant le plus élevé et
permettant
d’accéder au dan. Initialement ce système ne
comportait que 3 kyu et 5 dan avec deux couleurs de ceinture, blanche
pour les kyu et noire pour les dan. Jigoro kano délivra les deux
premières ceintures noires du Kodokan en 1883 à Shiro
Saigo et à Tsunejirô Tomita. La gamme des grades fut
ensuite étendue dans les années 1930, les dan
étant portés au nombre de 10.
Vers
la fin des années 1920, le centre européen de judo
situé à Londres et dirigé par Gunji Koizumi
élabora le système des ceinture de couleur pour les
kyu. Kawaishi sensei perfectionna ce système des ceintures de
couleur (blanche, jaune, orange, verte, bleue, marron)
en France et en parallèle aux dan mis en place des titres
similaires au menkyo avec les appelations de champion, expert et
maître. Au japon, n’existe que la ceinture blanche du 6ème au 3èmekyu,
puis la ceinture marron pour les kyu suivants. Les détenteurs
d'un kyu sont appelés "mudansha", "mu" signifiant "sans".
Vient
ensuite les dan, autrefois au nombre de 10, voire 12, grade que s'est vu
remettre Jigorô Kano Sensei à titre posthume.
Actuellement, ils sont souvent au nombre
de 8 dans beaucoup de disciplines. Les détenteurs du 1er au 5ème dan sont nommés "yudansha" puis ensuite "kodansha".
En parallèle, les
niveaux d’enseignement sont sanctionnés par d’autres titres , renshi (au 5ème
dan), kyôshi (au 7ème dan) et hanshi au niveau supérieur. Kato sensei
était hanshi 9ème dan et Okada sensei, hanshi 8ème dan.
Le système "Menkyo"
Ce système date de la période féodale. Menkyo 免許 signifie "permission, autorisation, certificat".
Durant
la période féodale le système de Menkyo
était utilisé traditionnellement mais n’était pas unifié. Chaque école
avait son propre système de Menkyo
pouvant comporter de 3 niveaux à
5 niveaux. le menkyo se
présentait sous la forme d'un rouleau (makimono) remis à
l'élève. Actuellement, le diplôme est souvent
sa concrétisation.
Le
Menkyo exprimait le degré
de confiance que donnait le maître à l’élève, reconnaissance qui offrait au
disciple la possibilité d’être initié au niveau supérieur puis progressivement
aux secrets de l’école. Le Menkyo est
aussi un véritable gage de confiance et de moralité.
La
composition du système Menkyo retenu
pour notre école est le suivant :
Menkyo Shôden :
premier niveau, confirmant
l’enseignement préliminaire.
Menkyo Chûden :
niveau moyen.
Menkyo Jôden :
niveau élevé.
Menkyo Okuden :
enseignement profond et secret. Les techniques okuden étaient en général
enseignées uniquement aux élèves internes (Uchi deshi).
Menkyo Kaiden :
免許皆伝 niveau supérieur. C’est le plus haut niveau
dans l’autorisation d’enseigner la technique et l’esprit d’un art martial
classique. Ce titre était remis par le maître d’une école à son élève le plus
proche. Il était considéré comme l’attestation de la transmission ultime qui
fait entrer le détenteur dans la généalogie officielle des maîtres de l’école
et lui permet de succéder au maître.
Ces deux système diffèrent par le fait que
les dan s'adressent de nos jours aux pratiquants inscrits dans des
fédérations d'arts martiaux modernes regroupant de
nombreux adhérents, souvent dans une dimension internationale.
Les dans sanctionnent un niveau de maîtrise.
Les menkyo ont une diffusion plus confidentielle au sein
des écoles et s'adressent à un nombre plus réduit
d'individus, parfois une dizaine en référence à un
unique sensei. Cependant quantité et qualité sont deux
notions différentes et le gage de qualité est
indépendant du nombre. La course aux grades s'en trouve souvent
plus réduite.
Dans les dojo traditionnels, les rôles de kohai
(nouveau) et sempai (anciens) sont importants. Le sempai a devoir
de veiller au progrès des personnes plus récentes
dans la pratique et les kohai ont pour tâche la bonne tenue du dojo en
participant activement à son bon fonctionnement.
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